un second souffle pour toi (Saek/Kang)

Psyché égarée ; perdu dans l’oublis des Bermudes, l’encéphale embrumé par la violence. Saigne le corps du petit prince. La violence avait toujours été terre d’asile, bouclier viking face à l’adversité. Le corps qui se dresse comme arme et armure, le client un peu trop alcoolisé n’as pas envie de voir la source de sa buverie fermer ses portes. Heure tardive, criminel de la bouteille. Feulement, hurlement, grognement ; Chats sauvages étreint d’une violente bagarre nocturne. Le champion gagne, l’outsider fuit. Retour au domicile. La peau tuméfiée, le corps échoué sur un matelas à même le sol. Saïph pour seul compagnie. Le joint dans un main, le portable dans l’autre, et la bouteille de whisky entre les cuisses, calée pour que le liquide ambré ne s’écoule pas sur les draps. Les opales bleutés par les lentilles se pose sur le chiot, soupire lâcher contre vent et marré. Fierté morcelé, cadavre d’orgueil refoulé dans le placard. Les doigts pianiste tapotent sur l’écran du cellulaire. Il allait venir, lui le sauveur, l’ange de ces nuits. Kang !

Encore une, une dernière gorgée de liquide avant que la porte ne s’ouvre, une dernière barre tirée sur le joint aussi, oui juste une dernière pour oublier la douleur. Le corps mocheté de bleue, arcade craquelé, recousu sauvagement par les bons soins de l’être usé. Saek observe le jeune homme entrer. C’était risible, la première visite à domicile était due à un concours de circonstances presque hilarant pour le jeune coréen blessé. Animal sauvage terré dans le fond de son terrier. « Là » voix grinçante, presque trop roc, ton sourdine, mots lâché à demi-ton pour celui dont le crâne se meurtri au moindre bruit. Il ne pouvait que contempler le déchet humain se trouvant à ses pieds, lui qui était l’ange pur, le garçonnet gentil, lui le Kang angélique, que l’homme souillé au sol ne pouvait que contempler, oui Saek ne pouvait que voir à quel point son sauveur était égratigné par sa propre bonté, et ô combien il en resta tout de même cette créature éthérée.

Lippes étirées par un mince sourire, contemplant de ses orbes mi-clos le chevaleresque rédempteur venue pour sauver son âme. La tête dodelinant avec lenteur. « Tu es venu en fin de compte. Bienvenu dans ma cage, fais comme chez toi. » Le corps se dressant sur ses jambes décharnées par la perte de poids, gestuelle révérencieuse, avant de s’échoué le dos courbé sur le guéridon à côté du matelas, couchette de fortune. La psyché dévorée par l’alcool ingurgité pour oublier la douleur des coups ; la raison muselée par la drogue consommée pour oublier les nuits de solitude. Décourbant l’échine et brandissant sa bouteille comme un pirate brandit son coutelât. « A la tienne ! Toi pieux chevaliers venus au secours du poison vénal de ta vie, moi. » la bouteille qui lui échapper, force qui lui manque, et le verre qui s’explose au sol, se divisant en des dizaines de morceau. Il se penche, récupérant un bout dans sa main, essayant vainement de serrer le verre brisé. Coupure dans la paume ; se fesses attirer sur le matelas, gravité infernal, tête qui tournoie, laissant tomber le bout de matière coupante au sol. « Pathétique hein ? » questionne l’âme errante sur sa propre personne.

Un pas dans cet appartement et j'avais mon sang qui se glaçait sur place. Non, ce n'était pas un appartement, c'était un tandis, un endroit tellement insalubre. Je me demandais comment Saek faisait pour vivre ici. En plus, il avait des soucis de santé. Je ne comprenais vraiment pas cette prise de risque. Je commençais à comprendre pourquoi il venait le plus souvent à la maison pour dormir quand il en avait besoin. Des semaines, des mois à vivre ici. Non, je ne le supportais pas. Il fallait que je retrouve mon ange le plus rapidement possible. J'avais peur et il allait sûrement le lire sur mon visage. Tournant le visage en entendant sa voix, je m'y dirigeais d'un pas rapide et là, c'était le choc. En fait, je n'arrivais pas à savoir ce qui était le plus choquant, le visage tuméfier de mon ange, cette pièce juste horrible, l'alcool, l'odeur de drogue. Je ne sais pas, mais j'étais si inquiet pour lui et sans attendre, je venais me mettre à genoux devant lui. "Putain qui t'as fait ça ?" Je n'étais pas de nature violent, mais on avait touché à mon Saek, et ça , c'était juste interdit. Surtout quand je voyais l'état de son visage. Mes mains tremblantes, je n'osais pas le toucher sur le moment. Jugeant les dégâts sur son visage. Cette cicatrice super mal recousu en plus.

Je voyais bien qu'il essayait de me rassurer, faire comme si , que tout allait bien, qu'il n'y avait rien de grave. Je reconnaissais bien mon prince, fier et qui n'aimait pas demander de l'aide. La preuve, il m'avait fait venir pour récupérer son chien. "Je ne te laisse pas dans cette cage, il est hors de question." Je me redressais doucement restant près de lui, faisant attention à ce qu'il ne tombe pas. J'avais peur qu'il se fasse plus de mal. Je regardais le sol, grognant tournant sur moi-même. "Tu n'es pas un poison Saek, tu es mon ange." Sursaute alors que la bouteille explose et grogne le voyant se couper. Arrive tout de suite contre lui passant une main sur son visage. Ce n'était pas le bon moment pour lui faire une leçon de moral. J'attendais demain. Caressant sa joue avec beaucoup de douceur en grimaçant, mais rapprochant mes lèvres des siennes pour lui voler un baiser. " Tu ne restes pas ici, lèves toi. Je te ramène chez moi et t'y resteras. Je vais te soigner, mais pas dans cet endroit. Je te porterai s'il le faut, mais tu ne restes pas ici. Je te l'interdis." Viens retirer son pull pour l'enfiler à Saek avec douceur. Tourne sur lui-même et trouve un tee shirt propre et l'enroule autour de la main de Saek. "Saïph vient avec nous. Je viendrais chercher des affaires demain. Je ne te laisse pas le choix." Ma voix était inquiétante, fébrile, j'avais presque envie de pleurer cette détresse et la fragilité de Saek qui normalement était si fort et sûr de lui. C'était décidé, il viendrait vivre à la maison, on se débrouillerait au début. Mais non, c'était la dernière fois qu'il venait ici pour y dormir. Je voulais me faire rassurant, mais il devait bien lire la détresse dans mon regard, ma voix et mes mouvements qui se faisait hésitant.

Souffle mortel. Il le voyait bien, l’ange lutter contre le vent tempétueux de la fragilité, comme un petit rossignole aux ailes frêles. L’inquiétude venant empreindre sa voix des plus belles tonalités. La silhouette taillée et sculpté, le faciès gravé des dorures de la colère. Pouvait-il être réellement un ange, lui qui était dans les plus bas tréfond de la vie ? Et à mesure que bat son palpitant, les mots lui vienne, pluie diluvienne d’un verbal transcendant. « Souviens-toi que quelque seconde avant sa chute, Dieux regarder Lucifer comme le plus beau de ses anges. » était-ce vrais ? eût-il été beau en cet instant même alors que la vie s’enraillait sous ses godillots. Chaleur infernale ; flamme de l’enfer dévorant son corps. ((Transpiration)). Les lèvres doucereuses de son sauveur venant se plaquer contre les sienne, acte passionnelle soudain ; Saek éprit de ce moment fugace encercla le visage de son bel angelot, lui rendant son baiser avec dévouement. La joue empourprée du sang de sa paume, le malheur diable se fustige la psyché. « Excuse-moi, je t’ai taché. » fragilité audible, alors que la gestuelle se fait rocaille et dur.

Resté ; partir. Le choix ne lui appartient plus. Toux déraillante, respiration haletante. Et c’est finalement un rire nerveux qui s’échappe d’entre ses pulpeuses. Babines mensongères ; dorure roulée sous la langue, parole d’évangile. Interdiction qui tombe, décapitant la poupée libertine. Terminé la solitude et la liberté. Mais finalement n’est-ce pas un peu ce qu’il voulait ? Sans même prendre le temps de comprendre, Saek enlaça le corps de Kang, piégeant son menton entre son pouce et son index. Murmure à son écoutille « Embrasse-moi encore une fois, et je te suivrais jusqu’au bout des lois. » Défis cousus dans la psyché déséquilibré d’un garçon dévasté par les abus multiples péchés. Dans un monde où sévi les vices, il est roi des damnés. Prince couronné ; Echec et mat ! Jusqu’où pouvait-il poussé l’interdit ? La douleur, la colère, l’inquiétude, si seulement tout pouvait disparaître.

C’est n toux rocailleuse qui obligea Sea à détourné la tête. Pouvait-il mourir ? Ou bien était-il un de ces chevaliers de l’apocalypse, errant à tout jamais sur une terre dépravée. La force venait à lui manquer, passant son bras autour du coup de Kang. Le visage déformé par une grimace de douleur. Souffre enfant infâme ; voici ton jugement. « Emmène-moi chez toi, ne me laisse pas ok ? » claquement de langue exigeant de l’animal de compagnie une obéissance aveugle. Le canidé avait déjà une grande part de son éducation de faite. Les yeux se closent, la voix retombe en cascades roc. Il ne pouvait que finir ainsi, évanouie dans les bras de l’homme protecteur, mais noté bien, qu’il n’as en aucun cas dévoilé le malfaiteur, bourreau de sa situation. Un client, même assassin, ne se dénonce pas.

Tenue

Tremblement, culpabilité de ne pas être venu ici bien plus tôt. Incompréhension, énervement, inquiétude. Mon ange en train de perdre chaque plume de ses ailes, sombre dans ce monde qui n'est pas le sien. Je ne peux pas le laisser ainsi. Hors de questions de le laissé dans cet endroit et surtout dans cet état. Incompréhension, énervement, inquiétude. Le serrer dans mes bras et pourtant, j'avais peur de lui faire du mal. Je n'arrivais pas à voir où il était blessé. Torture, colère contre celui qui s'en était pris à lui. Normalement, c'était Saek qui me protégerait et pourtant, là, c'était à mon tour de jouer le chevalier servant comme il m'appelait en cet instant. Le choix n'avait pas été compliqué à prendre, il passerait toujours avant. Cette peur, dont il disparaît, était toujours présent en moi, et je me devenais lui montrer que je ne le laisserais plus jamais partir. "Je ne te laisserais pas tomber mon ange, jamais.Je t'ai fait la promesse, tu es mon ange. Et je te protégerais aussi. " Accroupis devant lui, j'étais déjà en train de prévoir les prochaines minutes, journées aussi. Car il reviendrait avec moi, dans mon appartement. A mon tour d'être là pour lui, le consoler et surtout tenter de comprendre ce qui avait bien put lui arrivé. Il semblait ailleurs, perdu, dans un autre monde. Et je te protégerais aussi. Lèvres venant rejoindre les siennes, douceur, besoin de m'accrocher à lui de cette manière. Ce besoin pour moi aussi, de le sentir en vie , peur qui broyait mes entrailles. Tournant le visage, baiser rapide, préoccuper jusqu'à sentir ses mains , ses lippes venant capturer les miens. Soupire de plaisir, bien être me rapprochant de lui avant de passer une main sur mon visage y découvrant cette couleur.

Secouant le visage pour oublier ses anciennes images. Non , Saek était juste en face de moi, il allait. Souvenir de cette enfance et plus je tournais le visage et plus ça me rappelais notre chambre. Sang qui se glaçait, cauchemars alors que mon regard venait se planter sur mes mains. Flash back qui passait devant mes yeux, bien trop vite. Je tombais sur les fesses venant essuyer mes mains sur mon jeans, heureusement noir voulant enlever le sang. Cette femme, étant ma mère, morte entre mes mains sous les coups de cet homme. Cette toux que j'entendais me faisait sortir de mes songes. Souffle saccadé pour moi à cause de cette panique qui venait de m'envahir à nouveau. Toux inquiétante de la part de mon ange, normal vu cet endroit qui allait le tuer si je le laissais ici. Je prenais cette décision et il n'avait pas le choix, il rentrait avec moi. On verra plus tard pour les règles, là, il y avait beaucoup plus urgent à gérer. Mon regard plongé dans le sien alors qu je sentais sa main. Ses paroles qui faisaient exploser mon cœur. Il savait qu'avec ce genre de mot, je ne pouvais pas le repousser. Rapprochant mon visage pour l'embrasser, d'une extrême douceur, soupire de plaisir. "Je te protégerais mon ange." Il m'avait aidé par le passé, à mon tour de le faire. Saek était déjà une de mes priorités, mais là encore plus.

Venant le soutenir, un bras autour de sa hanche pour le coller contre mon corps. Ma force le maintenant debout, il allait vraiment mal. Depuis combien de temps, il n'avait pas dormi, manger, enfin passé une journée normal ? Une main sur sa joue. "Jamais mon ange, je te ramène chez moi, chez nous." Tournant le visage en voyant le chien arrivé rapidement se posant à mes pieds. C'était une telle merveille, une éducation au top et c'est ce qui me rassurait. Attention détourné quand je sentais Saek s'écrouler dans mes bras. Peur qui venait m'emporter. Réfléchissant en venant glisser mes bras sous lui, l'attrapant dans mes bras telle une princesse, du moins comme mon prince déchu. Inquiet pour lui, mon pull que je lui avais enfilé pour ne pas qu'il attrape froid. Claquement de la langue pour appeler le chien qui venait me suivre. Saek dans les bras, je refermais la porte dans un claquement un peu fort.

Vent froid sur mon visage le posant sur le siège arrière de la voiture. Questionnement, agacement maintenant que j'étais sortis de cet enfer dans lequel il vivait. Mais pourquoi, pourquoi ce besoin de se cacher ainsi. Je soupirais laissant échapper des larmes, coup sur le volant quand j'étais au feu rouge. Enervement et déception contre moi-même mais lui aussi. Soupire en arrivant devant mon appartement. Je sortais venant prendre à nouveau Saek dans mes bras, ne prêtant pas attention au regard poser sur moi. Épuisé, il n'était pas si léger que ça quand même. Entre ses trois étages et les miens à remonter. Oui j'avais envie de le frapper pour le réveiller. Mais une partie en moi me disais clairement que je ne ferais pas cela, car oui, je l'aimais. Ce n'était pas  facile de se l'avouer. Et surtout décrire les sentiments qui me perturbaient. Venant le poser sur le canapé allant chercher une couverture. Debout devant lui, bras croisé à l'observer, tentant de comprendre, l'analysant. Voulant qu'il se réveille, au moins ici, il était dans un air frais. Cet homme arrivait à me mettre dans un tel état. Lui et Luhan allaient finir par avoir ma mort.