please, save me (ieva & roman)

(un rêve ; pouvoir te retoucher,
entendre ton coeur battre,
prendre ta main dans la mienne,
voir tes yeux s'éblouir quand tu vois les miens,
t'observer jusqu'à pas d'heure,
toi, roman.)

( @ vocivus. )

« i miss you.. »
contexte d'une simple soirée,
une invitation un peu éclatée,
pourquoi ne pas souffler entre deux,
histoire de l'oublier un peu.

quelques battements de coeur pour ieva, un sourire presque instable à ses lèvres et ses mains qui tremblaient et tremblaient. elle était anxieuse ce soir, une idée s'était immiscé dans son esprit tel un poison qui la paralysait de la tête aux pieds. les frissons parcouraient également son corps car elle ressentait quelque chose d'étrange au fond, quelque chose d'étrange autour d'elle, une sorte d'aura qui lui semblait si familière. parfois c'était comme si une odeur lui revenait soudainement, une vieille âme présente tel un ange gardien oublié, ou peut-être ignoré. « qui es-tu ? » ça s'adressait à elle avec une voix sensuelle, celle qui indiquait que l'interlocuteur attendait sûrement quelque chose de l'étudiante qui elle avait à peine posée les pieds dans cet appartement miteux. « ieva. ieva marková. »

elle avait cette douceur dans sa voix, une telle innocence accompagnée d'une réelle naïveté qui ne guettait pas le danger arriver. un verre glissé dans sa main, une pilule à l'intérieure qu'elle ne pouvait pas déceler. le requin face a elle attendait sûrement qu'elle en boive quelques gorgées, prêt à l'attaquer puisqu'il l'avait uniquement approché pour ce moment. et qui sait, peut-être que sa présence dans cet endroit n'a été qu'une machination contre elle. repérée depuis des semaines, une proie parmi tant d'autres dans cette grande université. « merci, mais c'est quoi ?. » sa question semblait passer à la trappe pour son prédateur qui changea directement le sujet. « m a n i p u l a t i o n » et si ce n'était que ça, naïve la gamine, contente qu'un garçon tel que lui s'intéresse a elle de cette façon. discussion étrange, un peu fausse sur les bords mais elle se concentrait pour ne pas le vexer.

puis, un nouveau frisson apparaissait qui parcourait la totalité de son corps. une sueur froide bien trop commune et soudainement son esprit commença a chercher d'où venait cette aura. « mais où es-tu ? qui es-tu ? » ses pensées étaient soudainement prise par cette envie de découvrir qui la suivait, qui pouvait lui donner un tel effet de peur mais surtout de nostalgie et de déjà-vu. « tu le bois ce verre ? » elle devrait s'enfuir la gamine, elle devrait sentir qu'il ne voulait rien de bien pour elle et pourtant, ses lèvres approchaient de trop près les bords de ce verre empoisonné.


w/@roman kafka

(un espoir ; ne pas avoir frôler la terre
la laisser naître
sans un démon monté des enfers
ruinant sa vie pour la torturer.
je m’excuse, ieva. )

( @ vocivus. )

« i find u. »
soirée où tu ferais ton taff.
les neurones enfumés.
les doigts entre l’opium et les billets.
soirée étudiante, meilleur revenu du mois.

oublie-la. tu n’peux pas l’approcher. fais ton taffe. ferme-là. garde ta casquette sur le crâne, baisse tes pupilles. cesse de la fixer de tes globules entourés d’cernes. nuits blanches pour les lâches, les torturés, les drogués dans ton genre. ceux qui foutent des vies en l’air. ceux qu’les serpents du royaume d’satan sonnent au creux des tympans. doigts qui voudraient s’enfoncer dans les orifices pour les faire taire. mais présents, ils sont et resteront, c’est ça d’avoir un poids sur la conscience. d’être un ennemi des anges. ieva, ange parmi les humains. ieva, être de lumière qui ébloui une pièce. ((ieva, si tu m’entends, ne m’approche pas. fais en sorte que ton myocarde n’batte plus au rythme du mien, ne te fais pas voir. c’est l’diable. ne sens pas ma présence. reste dans ta petite vie bien rangée.))

astres salées brouillant la piste. cette soirée est plus dure qu’une autre, à la voir mener son existence sans toi. sans qu’tu puisses y interférer, hein roman? envie violente d’coller tes phalanges dans l’faciès. dans un mur. dans une brique. dans ton palpitant. dans toi-même. n’plus faire parti d’ce monde. plus pouvoir frôler l’sol d’cette terre. serpent sifflant une nouvelle fois. c’est peut-être mieux roman. tu devrais peut-être crever, c’est ce que t’aurais dû faire à la naissance. jumeau parasite. pas l’apparence, mais l’fond d’cette espèce de parasite qui s’immisce dans l’corps d’autrui. c’est ce que t’es. trace noir dans les méninges des autres. tu salis les gens.

globules se jetant sur la lumière. requin rodant. requin lâchant de son venin dans un cristal. cristal destiné à une sirène. colère qui monte, qui envahit les nervures, qui accroche du rougeâtre sur les pommettes, qui empêchent au peu d’neurones de se concentrer. de rester loin. de garder cet espace de sureté pour ieva. taureau dans la foule. envie d’passer l’arme à gauche rien qu’d’penser à ce qui pourrait lui arriver si tu n’fais rien. fonçant dans l’t’as. phalanges devenus blanches. ongles traçants des tranchées dans les paumes, sanglants sont les poings après avoir heurté le visage d’l’individu. bile brûlant l’estomac. haine émanant des pores, se mélangeant à l’aura blanche, naïve, douce d’ieva. ieva, trop prêt. ieva qui fait perdre les pédales. comme un puzzle qu’on rassemble. hurlement qui sort d’entre tes lèvres incompréhensibles. doigts qui attrapent tissu proche du corps d’ieva. qui l’oblige à plonger ses yeux identiques aux tiens. myocarde qui n’irrigue plus l’reste du corps. abandonnant son rôle. joie. tristesse. mélancolie. colère se mélangeant dans tes pupilles. embrumant ta vision. gorge nouée. hurlement qui met un arrêt à tout. temps suspendu. mécanique d’un coeur qui tourne à l’endroit désormais. “ putain de merde! tu peux pas faire attention, ieva! merde, non mais. t’es complètement abruti ou pas? on t’a jamais appris à faire attention? tu peux pas juste regarder ce qui se passe devant tes yeux. “ verre qui voltige. verre qui s’éclate contre un mur. liquide dispersée. métaphore d’l’esprit de roman. il faut partir, faut pas que tu restes. reste loin d’elle. c’était parce que t’étais prêt d’elle qu’Dieu a décidé d’lui faire du mal, barre-toi, gamin, c’est un signe des cieux.


w/@ieva marková

(un rêve ; pouvoir te retoucher,
entendre ton coeur battre,
prendre ta main dans la mienne,
voir tes yeux s'éblouir quand tu vois les miens,
t'observer jusqu'à pas d'heure,
toi, roman.)

( @ vocivus. )

« i'm so sorry.. »
pourquoi ces cris ?
pourquoi cette colère ?
j'aimerais que tu m'aime,
plutôt que tu me déteste..

tout allait bien et dans une fraction de seconde, l'ombre s'installait autour d'eux. ce corps au sol, cette pourriture prêt lui aussi a lui en décocher une autre et ieva, elle qui ne comprend rien dans toute cette histoire. t'es chiante ieva. paralysée, tétanisée, apeurée et pourtant ce n'était rien à côté de ce qu'elle ressentait face a lui. submergée des émotions qui traversaient son corps, un sorte de malaise puis une nouvelle fois ce courant électrique. ce touché si familier, piquant presque identique a une toute petite aiguille. sensation agréable et dérangeante a la fois. ieva plongeait son regard dans le sien, le souffle coupée rien qu'à l'observer. mais qui es-tu ?

le temps qu'elle prenait pour le reconnaître semblait si long, mais ieva se devait d'observer son visage dans les moindre détails. chaque traits se remettaient peu à peu dans son esprit embrumé presque brisé, cherchant a poser les bons mots sur ce qui était entrain de se dérouler. les souvenirs apparaissaient soudainement tout comme ses tremblements, corps rigide qu'elle était. e n f i n. confuse elle l'était, perdue certainement mais surtout elle était effrayée par cette violence et cette haine qui émanait de lui. cet ange gardien qu'elle idéalisait tant comme sa lumière n'était autre qu'une ombre terrifiante assommant sa tranquillité a coups hurlements et de jugements infâmes.

éclats de verre pas loin, le souffle qui revient pour lâcher elle aussi quelques lettres afin de former des mots puis une phrase légèrement compréhensible. « mais c'est quoi ton problème a toi ? tu m'veux quoi ?! » finalement cette présence ne lui plaisait guère, petites mains pour le repousser, reculant par la même occasion. elle avait pas encore compris la petite. esprit trop remodelé pour oublier la réalité, ou du moins ce cauchemar d'une séparation cassante. trop confuse, esprit embrouillé, larmes salées sur ses joues ; « i m p o s s i b l e » elle ne voulait pas l'accepter, pas le reconnaître, c'était impossible. et si ce n'était que ça..

w/@roman kafka  

(un espoir ; ne pas avoir frôler la terre
la laisser naître
sans un démon monté des enfers
ruinant sa vie pour la torturer.
je m’excuse, ieva. )

( @ vocivus. )

« i’m broken.»
myocarde en lambeaux.
brume acariâtre dans les pupilles.
troublant vue. troublant sentiment. troublant méninge.
lippe inférieur qui se met à trembler.

éclats de verre au sol. éclats de verres dans l’âme. éclats de verre que t’aurais aimé recevoir à la carotide s’il le fallait. suintant la haine, il y a quelques secondes, désormais c’n’est qu’une aura sombre. des pores de l’épiderme dilaté laissant s’évaporant la peine d’un jeune homme. tu l’avais reconnu dès les premiers instants, ieva. c’était comme une évidence que ce soit elle. et ça c’était confirmé au fil des semaines. tu pensais être fou au début. mais, non c’était elle. tu pensais même qu’elle te reconnaîtrait si elle te voyait de loin. mirettes toujours prêt à fuir pour t’éloigner d’elle si elle s’approchait de ton périmètre de sécurité. protégeant l’ange que tu avais dessiné dans ton imagination.

le sol semblait flanché sous tes jambes. cannes trop peu solides pour soutenir un coup de massue pareil, toi t’avais tout donné. t’avais donné chacune des secondes de ton esprit, parce qu’il y avait ce fil rouge qui semblait vous tenir l’un à l’autre. coupé par l’orifice buccale. pendant à tes pieds, laissant ton palpitant flotté. lippes qui s’ouvrent pour laisser échapper le néant. néant. rien. t’as imaginé cette rencontre une centaine de fois dans ton esprit. la tournant. la faisant rouler dans la constellation de tes méninges. jamais une seule fois cette foutue option c’était présenté. c’était comme si tout au tombait à l’eau. mais tu le mérites non? ((tu le mérites, roman. tu mérites d’être effacé de sa mémoire. tu mérites d’avoir mal. comme tu as pu lui en faire pendant des années. l’éloignant de votre propre mère. porte malheur. tout l’inverse d’un trèfle à quatre feuilles, t’es le chiffre treize, le judas d’la vie des gens. réalise-le.))

mâchoire se contractant alors. muscle se développant sur le côté. phalanges laissant s’échapper un filet d’hémoglobine. gouttant. adn foutue en l’air. pupilles qui viennent transpercer la gamine. voix morne. cadavre encore debout tenant par la seule loi de la gravité. faciès tiré au maximum, traits semblant ne plus rien exprimé. “ j’suis rien. personne. j’te voulais rien, abrutie, t’as juste pas été foutue de voir qu’on foutait un truc dans ton verre, ievava. “ surnom donné quand t’étais gosse. surnom pour lui faire du mal. demain pour lui percer le coeur comme elle l’a fait. identiques qui oublient sa moitié. les talons se tournent. les talons sont prêt à tout abandonné. passage d’un tissu sur le visage humide de larmes. ton monde tombe à l’eau. besoin d’une opium plus fort. besoin de bouffer des pilules. de t’enfoncer des aiguilles s’il le faut. besoin d’oublier. peut-être même besoin de crever? après tout. ieva ne se souvient pas de toi.

w/@ieva marková  

(un rêve ; pouvoir te retoucher,
entendre ton coeur battre,
prendre ta main dans la mienne,
voir tes yeux s'éblouir quand tu vois les miens,
t'observer jusqu'à pas d'heure,
toi, roman)

( @ vocivus. )

« it's you...»
ta main dans la mienne,
une dernière fois,
prends moi dans tes bras,
avant de partir,
une nouvelle fois..

souffle coupé une nouvelle fois, cervelle moins embrumée mais perturbée par quelques paroles. mouvement de recul instantané parce-que ça ne se pouvait pas, pas lui, pas ici, pas maintenant. son coeur qui bat si fort et si fort, si mal et presque maladroitement qu'il se loupait quelques fois. douleur dans sa poitrine, impossible de respirer correctement, de parler si bien qu'elle aurait aimé hurler de toutes ses forces, putain roman !. perles salées sur ses joues défilants comme une rivière, mains serrées soudainement posées sur le garçon avec une certaine violence. la rage en elle montait et montait encore, déni clairement présent, ieva refusait d'y croire. « je t’interdis de dire ça ! il n'y avait que.. t..t'as pas le droit ! » tremblements intenses, réalité en pleine face, vérité dégueulasse, il est là. ieva manquait de respirer, manquait de tout jugement logique et pourtant tout était là sous ses yeux, lui, roman. « C R U A U T É » pas l'choix d'accepter, d'réaliser et d'grandir parce que c'est ainsi que ça doit être et pourtant elle sentait qu'il ne voulait pas d'elle, pas être près d'elle. il savait déjà qui elle était, depuis quand alors ? colère montante encore, l'envie de le gifler, d'le frapper si fort jusqu'à ce qu'il en ait mal. vraiment mal. « c'..c'est toi..? ...Roman ? » prononcer ces mots lui déchirait le coeur, l'entendre était comme une gifle aussi puissante qu'une vague en plein visage, ieva ne réalisait pas, ieva voulait la vérité. alors elle le contournait, face à lui une nouvelle fois pour le contempler sûrement une dernière fois. ses traits lui revenait peu à peu, souvenirs douloureux qui remontaient à la surface. douleur extrême, l'envie de mourir, mais pas toute seule. mourir avec lui. « roman.. » ses doigts frêles et tremblants frôlaient a peine le visage du jumeau, trop peureuse au début pour se lancer a retoucher sa peau. et pourtant si les secondes paraissaient des heures, le bout de ses doigts glissaient enfin sur son visage. contact électrique, corps frissonne. elle aurait pu s'évanouir dans ses bras, mourir maintenant heureuse de l'avoir revu, de l'avoir retouché. des heures, ou des minutes peut être planté là a accepter sa présence même si dans le fond, ça semblait comme un rêve. « dis moi que c'est toi.. »

w/@roman kafka